Le Crédit national est un ancien établissement bancaire français créé sous l'impulsion de Charles Laurent (1856-1939), expert en matière de financements internationaux, par une loi spéciale le 10 octobre 1919, situé à la frontière entre le domaine privé et la sphère d'influence de l'État français.
De la création en 1919 aux années 1990
Doté d'un capital de départ de 100 millions de francs (60 % par les banques et 40 % par les industriels), le Crédit national comptait, au départ, comme garantie, sur le paiement des dommages de guerre.
Il contribuait au financement de PME industrielles, via un système de répartition. Il a toujours relevé du droit privé, et ses employés n'ont jamais eu le statut de fonctionnaires, malgré des contrats de travail et une organisation très proches de la fonction publique.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, le montant des prêts accordés est évalué à 1,5 milliard de Francs.
En 1946, le capital est porté à 500 millions.
Années 1990 et disparition en 1995
En 1996, à la faveur de privatisations, la Banque française du commerce extérieur (BFCE) est vendue de gré à gré au Crédit national, sous le gouvernement Juppé.
La banque résultant de cette fusion porte le nom de Natexis, qui deux ans plus tard, en 1998, est rachetée, toujours de gré à gré, par les Banques populaires.
Ce sont donc les activités du Crédit national et de la BFCE que l'on retrouve dans Natixis, créé en 2006 par la fusion de Natexis et d'Ixis, la banque d'investissement de la Caisse des dépôts (qui fut rachetée en 2004 par la Caisse nationale des Caisses d'Épargne, la CNCE.)
La Banque française du commerce extérieur était une Société par actions dont les grands actionnaires étaient les banques publiques (Caisses des dépôts) et dont le directeur était nommé par le ministère des Finances. Elle finançait les exportations par intervention directe ou caution.